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La "French Touch"

samedi 7 juin 2008 , par La rédactrice en chef  
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L’élégance française saluée par les anglais àCambridge.

Æolus à Cambridge

C’est presque un conte de fées. Æolus n’avait ni chevaux ni carrosse (ni avion) pour aller àStavanger en Norvège défendre les couleurs nationales au Championnat Européen de Brass Bands. Et comme Marraine-La-Bonne-Fée était sà»rement occupée ailleurs, l’ensemble dirigé par Bastien Still a préféré partir àCambridge afin d’affronter la fine fleur anglo-saxonne des brass bands àl’All England Masters International Contest. D’ailleurs, beaux joueurs, les anglais accueillaient également des suisses et des néerlandais dans les rangs des compétiteurs.
Malcolm Arnold Variations de Martin Ellerby, comme pièce unique et imposée àtous, Philp Sparke, Eric Crees et David Read comme membres du jury, le Corn Exchange comme cadre, voilàquelles étaient les données de ce concours.

Alors que la veille, la France peinait àgrappiller quelques points au palmarès de l’Eurovision, ce dimanche 25 mai 2008 a vu Æolus monter sur la troisième marche du podium derrière le Desford Colliery et son chef Nigel Seaman et le Tredegar sous la baguette de Ian Porthouse.

Alors, question émerveillée et un peu naïve : comment ont-ils fait ?

Tout d’abord, il faut reconnaître que les anglais prenaient les français très au sérieux et qu’une rumeur flatteuse les avait précédés. Se retrouver en position d’outsider est toujours un peu grisant.

Ensuite, il semble que les éminents membres du jury, exprimant sans doute une légère lassitude face àdes prestations fondées principalement sur la prouesse technique, aient été en attente de plus d’émotion, d’inspiration, d’audace artistique.
Enfin, le talent, l’esprit d’équipe et le charme ont fait le reste, permettant àÆolus de passer devant des ensembles aussi prestigieux que le Brass Band Treize Étoiles de nos amis helvétiques.

"French chic", "full of flair", "best of the day" (pour l’interprétation de la variation 8), "style and refinement", voilàquelques unes des expressions qui ont salué la prestation des français, enterrant avec un beau fair-play les vieilles querelles d’initiés autour du vibrato.

Clément Saunier « Best soloist  »

À Cambridge, c’est l’élégance qui a été récompensée.

Celle de l’orchestre et de son chef, mais aussi celle de Clément Saunier, cornet principal, qui a remporté le "4barsrest.com best instrumentalist award", fait historique depuis la création de ce championnat.

Nous nous réjouissons tous de ce succès qui permet àun orchestre français de faire un bond au classement mondial. Mais ce n’est pas une joie « cocardière  », c’est aussi la joie de voir la France reconnue comme une nation comptant dans le monde du brass band.

C’est ce qui nous fait avancer, ce qui nous fait rêver, ce qui nous unit.

C’est d’ailleurs Malcolm Arnold lui-même qui affirmait : « La musique est un acte social de communication, un signe d’amitié, le plus fort qui soit.  »

Alors, il ne nous reste plus qu’àsouhaiter que certaines fées daignent enfin se pencher sur le berceau des brass bands pour les aider àdevenir (très) grands.